SYNOPSIS
Dans une forêt isolée, un homme secoué par des spasmes étranges creuse une tombe, assénées de douleurs il s’écroule. A son réveil un son perdu dans le néant attire ses pas vers une mort inexorable : il se pend…
LE SON DE SIRENE
Le son de Sirène à été abordée d’une manière originale, il n’y avait quasiment aucun son dans le montage parceque le bruit du groupe électrogène utilisé lors du tournage avait rendu les prises de sons inexploitables. Il a donc fallu bruiter tous les sons du film (les pas, la présence des acteurs, et tous les éléments intervenant à l’image). Cela nécessite de synchroniser un à un chaque sons et de faire de nombreux ajustements afin de trouver le timbre qui convient. Ainsi les sons de pelles sont composés de 3 ou 4 sons différents.
Les sons d’ambiances
Contrairement à la majorité des films où les dialogues sont mis en avant par rapport aux sons environnants, l’ambiance dans Sirène prend une fonction narrative importante. Ce qui m’intéresse particulièrement avec ce travail c’est que les sons agissent de manière subtile, les changements sont imperceptibles d’autant que l’attention du spectateur est focalisé sur l’action qui se déroule. En travaillant les sons d’ambiance on s’aperçoit que l’on peut véritablement accentuer et donner un sens à ce que l’on perçoit (léger, oppressant étrange, optimiste…). Il y a également quelque chose de musical qui intervient puisqu’en superposant plusieurs nappes de sons de vents par exemple, à la manière d’un accord de piano tenu, il en résulte une harmonie que l’on peut rendre plus ou moins dramatique en dosant le proportion de chaque sons.
La Sirène
C’est finalement le son de la sirène qui à été abordé en dernier. D’un point de vue mythologique il convenait de faire quelque chose de féminin, envoûtant, avec des éléments vocaux puisqu’il s’agit d’un chants, et quelque chose de suffisamment riche et évolutif car c’est l’élément principal du film. Dès le départ Vincent avait l’idée très précise d’un sifflement genre métro qui freine, j’ai commencé à travailler à partir de ça pour trouver un axe sonore central, un son continu que j’ai commencé à lier et nuancer avec l’ambiance. Ensuite j’ai ajouté des voix et des grincement métalliques que j’ai ajusté d’une part en fonction de l’image mais également au niveau harmonique comme si il s’agissait d’une musique, en essayant d’accorder les différents sons. Il y a beaucoup de similitude avec le travail d’un peintre dans l’utilisation de la texture et la manière dont évolue un tableau par touches successives, par recouvrements et mélanges de couleur.
La déconstruction
Le travail de déconstruction du film (rupture parasites…) est réalisé à partir de silences optiques ( bruit de parasites), donc il faut d’abord trouver le bon timbre pour chaque type de parasites pour qu’il y est cohérence entre ce que l’on voit et ce que l’on entend, d’ailleurs on s’aperçoit que nos oreilles on intégrées inconsciemment ce genre de son puisque n’importe quel bruit parasite fonctionne avec tel ou telle image. En même temps il fallait faire en sorte que ces passages ne soit pas désagréable à écouter mais gardent une certaine dynamique et une certaine violence.
D’autre part ces séquences de rupture parasites interviennent sur un plan dit : extra diégétique (autre que celui de l’histoire à la quelle on assiste) puisqu’ils sont censé être apparu dans une sorte de malédiction après que le film original ai été tourné. Il était important de prendre cela en compte, concrètement tous ces passages ont donc bénéficié d’un traitement sonore particulier et ont été mixé sur plan sonore autre que celui du film.